Stage pluvieux, stage heureux ! C’est ce qu’on peut se dire en cette première journée de stage, nous sommes tous enfermés dans la salle hors sac de la Flégère:
– Qui va voir s’il pleut encore ??
– T’inquiète, cette nuit, ils annoncent la neige…
Effectivement, la neige est arrivée dans la nuit mais pas toute seule, elle est venue avec son copain le sable…du Maroc, eh oui, ce matin le Mont Blanc est … jaune ! Pour rajouter un peu de couleur, direction les Aiguilles Rouges. Bien que la météo ne soit pas féroce, on se dirige vers le Lac Blanc et là on décidera ce qu’on fait…
Au Lac Blanc, c’est le jour…blanc ou plutôt la purée de poix orange comme le sable, l’idée première de se diriger vers l’Encrenaz en passant au pied de la Persévérance ne s’avère pas être un plan idéal, alors direction le Col des Dards, là au moins on connaît. Au dessus du lac, on perce la couche nuageuse et la montée jusqu’au col est assez rapide. La descente est poudreuse, tout du moins les vingt premiers virages, ensuite…c’est polenta à tous les étages et heureusement que le brouillard ensevelit bien vite les traces des charrues paraboliques que nous conduisons maladroitement.
L’après midi se passe tranquillement autour du lac et autour du thème : la recherche ARVA ou « comment bronzer en restant actif », la température est caniculantesque…
Le lendemain direction l’Aiguille du Midi, beau temps … jusque sous l’Aiguille, ensuite le brouillard, puis la neige nous rattrape, dommage car le but initial était de traverser jusqu’au Col d’Entrêve.
Le Col des Flambeaux nous invitera donc à la retraite, d’autant que le groupe de CRS qui nous faisait la trace (on se refuse rien à Oxygene…) jette également l’éponge ou plutôt les peaux, enfin pas vraiment puisqu’en fait les peaux on va les garder une bonne partie de la descente, histoire de ne pas se retrouver au fond d’un « pot » comme y disent ceux qui savent que « quand y a le foehn faut pas venir dans ce coin… ». Ensuite c’est une descente de Vallée Blanche classique-merdique, non j’exagère il y a eu 5 virages de bon, enfin pour ceux qui n’étaient pas encordés….
Tout ça se termine comme d’hab. par une petite sieste éclair dans le train du Montenvers, « Dis Papa, d’où ils viennent les gens avec leurs skis ? »- « Chais pas, y doit y-avoir des pistes là-haut… »
Aujourd’hui, journée Grand Montets ! On assiste de près aux « effets colatéraux », d’une compétition de freeride open, c’est à dire deux gars salement amochés sur le glacier des Rognons, faut dire que la neige ne se prête pas vraiment aux excès de vitesse. Paradoxalement les conditions s’améliorent nettement dans l’après midi jusqu’à devenir franchement bonnes, tout le monde se lâche..non pas toi, Pierre !…trop tard…ça va ??
Bon allez maintenant assez rigolé, je vais vous en faire voir de la rando, de la belle, un peu raide aussi, mais je vous préviens faudra aller la chercher et en Suisse en plus ! Alors nous voilà partis à très bonne heure au dessus de Finhaut (prononcer Fin-Haut sinon tout le monde rigole…).
– Ben, elle est où la neige ?
– Plus haut…avance
Une petite demie heure plus tard, le temps fort de la semaine commence avec la remontée « tranquillou » du Col de Bel Oiseau, on est tout seul (enfin, on est une dizaine mais… que nous…vous voyez ce que je veux dire ???).
Le regel de la nuit a bien fait son travail, bien aidé par une nuit très claire (parce que vous comprenez, la nuit, le sol enneigé émet des infrarouges qui s’ils ne sont pas réfléchis par des nuages ont pour effet de refroidir la surface du sol, et pour nous c’est bonnard…).
La montée est vite avalée, ainsi que la casse croûte du sommet, un couple de Lagopèdes nous confirme qu’on est bien au col de Bel Oiseau. La descente ? « Un régal, un ré-gal j’te dis… », juste un peu « décaillé » en surface de quoi aller chatouiller les petites pentes raides du départ.
La semaine se terminera par du grand ski (« mais je croyais que ça se faisait plus les grands skis ???) sur le domaine Grands Montets (« encore !! Mais c’est d’un monotone tes stages…. »), avec 50 de « peuf » pour les patients qui auront attendu le dimanche, et toc !
Eh bien à l’année prochaine alors, « arvi donc ! »
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