Salut,
C’est moi, Agathe. Si vous avez déjà fait du vélo avec Oxygène, vous m’avez sans doute déjà croisée : je suis la passagère d’une petite charrette bleue. Enfin, ça c’est du passé parce que mes parents ont décidé que j’avais l’âge de rouler comme une grande. Du coup, cette année, ils m’avaient inscrite à la Transterritoire. « Tu sais, c’est la p‘tite balade sympa qu’on fait tous les ans en famille » m’avait dit mon frère. En plus, il avait rajouté : « T’auras un diplôme et puis on gagne un tee-shirt ! ». Bon, ben d’accord alors …
Une petite balade en famille, tu parles … Il y avait au moins 3000 personnes au départ et ils faisaient pas tous partie de ma famille ! Par contre, ils sont tous partis dans la même direction que nous. Il y avait des vélos partout et, du haut de mes 1m15, je ne voyais qu’une forêt de guidons et de roues arrières. Trop stressant ! Je crois que c’est à ce moment là que je me suis mise à crier pour faire un peu le vide autour de moi. Une technique assez efficace car très vite plus personne n’osait s’approcher à moins de 100 m. A part ma famille bien sur, et les gens d’Oxygène qui ont tout de suite vu que j’étais pas dans mon état normal.
Petit à petit, je me suis donc détendue et j’épatais même tout le monde parce que je passais déjà rudement bien toutes mes vitesses. Thibaud, Sacha et Victor étaient un peu jaloux qu’on s’occupe beaucoup de moi alors ils ont voulu faire la grande boucle de 30 km. Ils sont partis avec tous les gens qui me doublaient sans faire attention. Maman et moi, nous avons suivi le petit parcours avec Brigitte. Moi, je l’aime bien Brigitte : elle a plein de fruits secs à manger dans son sac à dos et quand il y a des côtes, elle fait comme moi : elle descend de son vélo. Je crois qu’on a bien fait de ne pas suivre mon papa car il a fait prendre un mauvais chemin aux garçons. Ils ont dû remonter une grande côte alors que nous nous reposions tranquillement au soleil. Ca leur apprendra à vouloir jouer les costauds !
Quand nous les avons retrouvés, c’est reparti très vite car c’était presque l’heure du pique-nique. J’ai pas trop compris pourquoi on se dépêchait d’arriver dans un endroit aussi moche pour pique-niquer : une gare TGV, et même pas finie avec ça ! En plus, on est retombé sur les 3000 personnes du départ. Mais comme elles avaient un verre à la main, j’ai eu moins peur.
L’après midi, c’est mon papa qui s’est le plus occupé de moi parce que maman préférait papoter avec Cécile et Joëlle. Papa, il a pas trop l’habitude de rouler doucement alors, je crois que ça l’énervait un peu de rester avec moi. Quand je me suis remise à pleurer parce qu’on était dans un chemin plein de cailloux, il a dit que « faire le p’tit parcours avec les enfants, c’était aussi fatiguant que de faire le grand avec Thierry et Daniel !». Joëlle et maman ont rigolé …
Au final, je les ai quand même fait mes 25 km et j’ai eu un beau diplôme. J’étais contente mais je ne l’ai pas trop montré parce que si mes parents apprennent que j’aime bien le vélo, je suis foutue !
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